Le navigateur français, skipper du trimaran Ultime Sodebo, disputera le Bol d’Or Mirabaud à bord du TF35 Ylliam XII Comptoir Immobilier. Il nous raconte ce que le Bol d’Or Mirabaud représente pour lui.
Thomas, as-tu déjà régaté sur le Léman ?
Thomas Coville : Oui, j’ai disputé quelques régates en M2 sur le Léman et le lac de Neuchâtel. J’ai aussi fait un peu de D35 avec Stève Ravussin, mais je n’ai encore jamais participé au Bol d’Or Mirabaud. Je me réjouis énormément. Pour un Breton comme moi (ndla: Thomas est originaire de Rennes mais établi en Bretagne), c’est un fantasme.
Quel fantasme ?
TC : C’est chaque fois un choc. Comme celui de naviguer en Nouvelle-Zélande ou en Norvège, d’avoir les yeux dans les montagnes, de l’eau douce…
Que représente la navigation sur le Léman à tes yeux ?
TC : Au-delà du paysage, c’est un bassin de créativité fantastique, notamment dans le domaine des multicoques. Les moyens à disposition ainsi que la qualité des équipes sont extraordinaires.
Qu’attends-tu de cette participation au Bol d’Or Mirabaud ?
TC : J’ai hâte, pour de nombreuses raisons. J’apprécie énormément le partage dans le cadre d’un événement qui réunit des professionnels et des voiliers à la pointe du progrès, mais aussi des amateurs. C’est comme en vélo ou en randonnée, deux disciplines que j’apprécie beaucoup et qui permettent aussi ce partage. Dans le domaine de la voile, je le comparerais par exemple au Tour de l’île de Wight.
Auras-tu le temps de te préparer ?
TC : Oui, clairement, je vais passer près de deux semaines sur le Léman. Avant le Bol d’Or Mirabaud, je participerai à Genève-Rolle-Genève et nous comptons beaucoup nous entraîner avec toute l’équipe.
Comment envisages-tu le partage de compétences entre ton expérience du grand large et celle des régatiers du Léman ?
TC : J’ai beaucoup à apprendre, je suis curieux et je me considère comme une éponge. C’est la grande richesse de notre sport : il se décline de très nombreuses façons et l’on a toujours beaucoup à apprendre. Je vais apporter toute mon énergie à l’équipe, mais je me réjouis aussi de la liberté qu’apporte le fait de sortir de mon propre projet et des responsabilités qui y sont associées. Je ne suis pas voué à être un grand leader, par contre j’apprécie d’être au service d’un groupe et de partager mes connaissances.
