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TUDOR
JOURS HRS MINS SEC

Le Bol d’Or Mirabaud a un impact économique important. Pour les partenaires de l’épreuve, qui investissent pour associer leur nom et leur identité à celle du BOM, mais aussi pour tout un tissu économique constitué des chantiers navals, des voiliers, des designers, spécialistes d’accastillage et l’on en passe.

« C’est complètement fou de voir à quel point les gens sont attachés au Bol d’Or Mirabaud », déclare Julien Monnier, directeur de la voilerie North à Genève. « Pour nous, il y a le Bol. Puis la vie s’arrête ! » Livraison de voiles, conseils, tests : toute l’équipe est mobilisée en vue de la reine des régates lémaniques. « Avant le Bol, les gens sont inquiets, ils posent mille questions. La fièvre débute à Pâques et on sent monter la pression jusqu’à la veille du BOM. L’impact économique n’est pas chiffrable, mais pour une entreprise comme la nôtre, il est conséquent. »

Même son de cloche auprès de Jean-Marc Monnard, de la voilerie Europ’ Sails: « L’impact se ressent tout au long de l’année », précise-t-il. « Les navigateurs qui ne régatent habituellement pas vont commander une voile spécifiquement pour le BOM. Quant aux plus assidus, ils entament le débrief dès le lendemain de la course et réfléchissent aux voiles qui leur ont manqué en vue du BOM, et comment mieux se préparer en vue de l’année suivante. » Jean-Marc relativise toutefois en comparant le BOM d’aujourd’hui à ce qu’il était lors des grandes années, lorsqu’il y avait plus de 600 concurrents sur la ligne de départ. « A l’époque, il n’y avait que le Bol d’Or qui comptait. Les Altaïr, Oiseau Roc et autres Triga n’avaient pas de championnat. Ils misaient tout sur une seule course. Aujourd’hui, les TF 35, les M2 ou les Psaros 33 ont leur propre championnat, dont le Bol d’Or est une étape parmi d’autres. »

François Gauthiez, du magasin Ship Shop à la Pallanterie, fait un constat identique : « La baisse de participation conduit forcément à une baisse au niveau des ventes. A l’époque, la veille du Bol, c’était la folie. Aujourd’hui, en raison notamment de l’émergence de la vente en ligne, les gens se fournissent différemment et anticipent mieux leurs achats. Il n’y a plus la même effervescence qu’il y a vingt ans. »

Pour Vincent Boaron, du chantier naval Psaros, le Bol d’Or Mirabaud est « excessivement important ! Notre ADN, c’est de construire des voiliers de course; leur objectif est le BOM », précise-t-il. « Par ailleurs, lors des semaines qui précèdent le Bol, nous devons intervenir sur des dizaines de voiliers pour effectuer des petits travaux, c’est très intense. Ensuite, dès le lendemain de la course, la pression retombe. Je dirais presque que la saison est terminée. Nous – et nos clients – avons tout fait pour être prêts le jour J, et ce jour, c’est celui du BOM. »

Le Bol d’Or Mirabaud reste par ailleurs un support important, notamment au niveau du marketing. « Nous analysons les résultats au terme de la course, nous félicitons les participants qui utilisent nos voiles pour leurs bons résultats et nous profitons de l’événement pour réseauter », précise Jean-Marc Monnard. « Les régatiers savent qui navigue avec quelle marque de voiles, et ils analysent les résultats, surtout dans les grandes classes comme les Surprises », complète Monnier. « Nous ressentons aussi l’impact à l’international. Notre maison-mère, aux Etats-Unis, est consciente de l’importance de l’événement pour nous. Il font un effort particulier pour nous livrer le plus vite possible et nous permettre de bénéficier des derniers développements. »

« Ça reste un événement très important, même si on ne peut pas chiffrer les retombées », conclut Jean-Marc Monnard. « Et c’est sans aucun doute grâce au Bol d’Or Mirabaud que l’on a tous ces voiliers fantastiques sur le Léman. »